Bonnes et mauvaises graisses : les Belges totalement ignorants en la matière

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La science a avancé, de plus en plus de liens de cause à effet existent entre certaines matières grasses et la survenue de maladies cardiovasculaires mais les consommateurs n’ont pas encore clairement saisi le message. La plupart des Belges ne savent pas quelles graisses sont bonnes ou mauvaises pour la santé cardiovasculaire.
Une étude belge révèle le manque de connaissances par rapport aux graisses.
Une enquête menée en novembre 2015 auprès de 1097 Belges a démontré que 36% répondants ne savent pas quelles graisses sont bonnes ou mauvaises pour le cœur et les vaisseaux et que seuls 15% ont fourni une réponse correcte. Un quart d’entre eux savent que les graisses saturées se trouvent principalement dans les matières grasses solides comme le beurre ou les autres matières grasses solides à tartiner ou à cuire. Seuls 9% savent que les graisses insaturées sont principalement présentes dans les huiles végétales et les matières grasses liquides ou molles, à base de ces huiles.
Une constatation pas vraiment étonnante: en effet, les informations reçues à ce propos sont très diverses et parfois contradictoires, voire même erronées. Récemment encore, le lien entre les graisses saturées et un risque accru de maladies cardiovasculaires a été remis en question. On a même entendu dire que le beurre n’était pas aussi malsain qu’on le croyait et que la graisse de coco – contenant 90% de matières grasses saturées et qui est donc encore plus dure que le beurre – pourrait présenter des avantages « exceptionnels » pour la santé.
Comment expliquer cette confusion ? Certains résultats scientifiques font l’objet d’une mauvaise interprétation et les messages ne sont pas toujours suffisamment nuancés. Des recherches scientifiques sur l’influence de l’alimentation sur notre santé constituent un défi : il est toujours particulièrement difficile d’imposer aux gens un régime défini pendant une longue période.
Une étude internationale prouve la nécessité de substituts aux graisses saturées.
Une nouvelle étude fournit des preuves formelles selon lesquelles remplacer les graisses saturées par des graisses insaturées et des glucides complexes présente de nombreux avantages pour la santé cardiovasculaire.
Une étude récente (2015) menée à grande échelle et sur une longue période (25 à 30 ans)2[1]s’est intéressée aux habitudes alimentaires de 84.628 femmes3 et 42.908 hommes4. Il en est ressorti plusieurs différences significatives entre diverses habitudes alimentaires et leur influence sur les maladies cardiovasculaires. Cette étude a examiné l’effet de la substitution des graisses (saturées) dures par des graisses (insaturées) molles et pour la première fois aussi, le remplacement par des glucides complexes. Les principales conclusions de l’étude sont les suivantes :
- Remplacer 5% de l’apport énergétique provenant de graisses saturées ou solides par la même quantité d’énergie issue de graisses insaturées induit une baisse significative du risque de maladies cardiovasculaires. Ce risque diminue de 25% en cas de remplacement par des acides gras polyinsaturés – les fameux acides gras oméga-3 et 6 – et de 15% en cas de substitution par des acides gras monoinsaturés que l’on retrouve, entre autres, dans l’huile d’olive.
- Remplacer 5% de l’apport énergétique provenant de graisses saturées ou solides par la même quantité d’énergie issue de céréales entières induit également une baisse du risque de maladies cardiovasculaires, à concurrence de 9%.
Une recommandation simple et pratique en vue de réduire le risque de maladies cardiovasculaires est donc de remplacer les matières grasses à tartiner et à cuire solides – comme par exemple le beurre, la graisse de coco et les margarines solides – par des huiles végétales ou des matières grasses à tartiner ou à cuire molles ou liquides.
La teneur en acides gras saturés et insaturés figure sur l’étiquette et peut aider à choisir des matières grasses à tartiner et à cuire molles ou liquides contenant moins de graisses saturées et davantage de graisses insaturées.
1 Ipsos Omnibus, november 2015
2 Saturated Fats Compared With Unsaturated Fats and Sources of Carbohydrates in Relation to Risk of Coronary Heart Disease, Yanping Li, PhD*; Adela Hruby, PhD at all Journal Of The American College of Cardiology, 2015; 66; 1538-48; http://content.onlinejacc.org/article.aspx?articleID=2445322
3 Nurses’ Health Study, 1980 tot 2010
4 Health Professionals Follow-up Study, 1986 to 2010
Source: S.A. Unilever Belgium N.V.